18 oct. 2011

Oh oui


Plus j'aimerai la vie
moins la mort ne me fera peur
elle fera partie de moi
comme élément constitutif
et non pas comme une fin.

Aimer le présent rassure sur l'avenir.

Il n'y aura aucun moment où la curiosité ne l'emportera sur la désespérance
et si la souffrance devient trop forte à endurer,
c'est elle-même que je triturerais pour me faire une idée.

Il n'y a pas de fin en soi
pas d'arrêt à ce que l'on peut aimer
pas d'autre but dans la vie que l'attrait et le mouvement
permanent, immobile ou bien courant.

A Henry Miller qui disait "je vis tant que je ne suis pas mort"
je rajouterais "je vivrais jusqu'au bout"

La vie est une quête sans fin et c'est ce qui la rend belle avec ses étapes,
ses paliers ses marches et ses redescentes, ses regards
à la fenêtre, ses jours de pluie et de plein soleil,
ses souffles comme des baisers d'amours,
ses rages comme des mals de dents
ses sourires d'enfants, ses odeurs d'antan,
la haine par moments à repousser dans les vents,
le regard du temps le besoin de l'instant,
l'encore à venir et déjà
tout cet accompli.

J'aime, oui, j'aime la vie
comme un mannequin derrière sa vitrine, chaque jour
habillé de nouveau, chaque jour
sous le regard, chaque jour émerveillé
du dehors
à éprouver mon dedans.

Merci au ciel d'avoir des nuages pour
la chaleur du soleil un instant voilé.