31 déc. 2007

SANS DESSUS DESSOUS

Toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite...

Raymond ne se souvenait pas à quel moment précis il avait essayé pour la première fois une petite culotte de sa femme. Mais cela datait de deux ans au moins. A l'époque, sans pour autant avoir ressenti ce besoin irrépressible de tenter lui-même l'expérience, il s'était déjà longuement interrogé sur les sensations que Solange pouvait bien éprouver à leur contact ? Quel féminin secret elle cachait là ?
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30 déc. 2007

LE MARTYR DE LA CITE (2007)

Des flammes hautes de vingt mètres à partir du dixième étage. Echappées des fenêtres lèchent les parois bétonnées de la tour. Embrasent, hurlent, luisent, rouges. Rouges comme la banlieue du même nom. Rouges comme le sang des innocents. Ceux qui n’ont rien demandé, rien décidé mais qui subissent tout. Rouges comme des yeux fatigués après une nuit à décharger les camions où tout simplement à ne pas trouver le sommeil, faute de boulot à envisager. Rouges comme d’avoir trop regardé la télé sans se douter qu’un jour on y passerait...
Diponible aux éditions du rocher
A propos du Martyr quelques liens

http://www.encres-vagabondes.com/magazine/gatinet.htm

http://www.passiondulivre.com/livre-10603-le-martyr-de-la-cite.htm
http://www.salondupolar.com/pages/live/gardavue.htm

29 déc. 2007

Alexandre prend un bain (nouvelle de l'année...ouh la la)

-Je ne suis vraiment qu'une merde, une sale petite merde de rien du tout ! marmonne Alexandre à mi-voix.
Les doigts écarquillés, ses pieds reposent en tête de baignoire sur les robinets ouverts. La nuque s'appuie à l'opposé, au rebord d'émail blanc, et il tient sa bouche au ras de la mousse. Du coin de l'oeil, il peut apercevoir le trésor de sa femme. Une multitude de pots, tubes, flacons, petits ou grands, alignés savamment sur trois étagères.
La crème de jour côtoie celle de nuit, des ampoules pour l'éclat des yeux font pendant à d'autres contre les rides. Il y a aussi une batterie de masques gommant, régénérant, exfoliant, à l'usage du matin, du midi, du soir; des baumes embellisseurs, comme si elle en avait besoin; trois shampooings différents et des trucs inconnus pour l'homme ignare. Bref, le matériel classique nécessaire à l'équilibre d'une femme. Ou plus exactement, à l'équilibre de la femme du raté.
Car voilà ce qu'il est, un raté, une merde...
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27 déc. 2007

CASH CASH A FRISCO (2000)

Finir dans une boîte de rollmops, devenir propriétaire d'une escadre de limousines, atterrir dans le lit d'un gay bedonnant ou bien créer la sensation littéraire du nouveau siècle grâce à un manuscrit inédit de jack Kérouac, Edmond ne sait que choisir. Partagé entre l'appât du gain et sa soif d'amour pour la fille du petit chaperon rouge made in USA, poursuivi par tout ce que la ville compte de tordus, le reporter du Routard va finalement découvrir au pied du Golden Gate Bridge que la pureté se paye cash...

Hachette Editions (tableau de M. Auboiron)

26 déc. 2007

ERNESTO (nouvelle de 2004 parue dans Ligne noire)

......Il partit en courant, se tenant le visage dans les mains et lorsqu'il émergea de l'impasse il s'arrêta une seconde, se retourna vers moi et cria "espèce d'enfoiré, tu m'as pété le nez". Puis il disparut dans l’avenue sans demander son reste. Lorsque je retournais au café, je les trouvais tous sur le trottoir. Certains, la tête basse, donnaient des billets à ceux qui avaient parié sur moi. Les yeux de mes supporters brillaient de fierté respectueuse et ils me laissèrent passer en me faisant une haie d'honneur. Je rentrais dans le bar et payais une tournée générale puis je m’éclipsais.......... cliquez ici pour lire en entier

METASTADE (1998)

Ils nous avaient menti. Trompé, roulé dans la farine.
Ils avaient dit, sûrs de leur fait :
" Jamais vous ne les verrez s'implanter ici".

Pourtant l'avant-garde des envahisseurs pointait son nez avec arrogance et la magie commençait à opérer. Les esprits s'abandonnaient. Bientôt la ville entière tomberait entre leurs mains.
Kobanocla sortit de derrière la pile de sacs de ciment, agrippa le haut de la palissade et d'un mouvement souple sauta à l'intérieur du chantier. Devant lui, les vigiles se dirigeaient vers l'entrée du Grand Stade, leurs chiens muselés à la botte...
La maison d'édition n'existant plus, possibilité de se procurer l'ouvrage sur demande à l'auteur

A propos de Métastade :
On est immédiatement emporté par cette histoire grâce au style à la fois limpide et vif.(…) Ce premier roman révèle des qualités d'écriture certaines.
(Les crimes de l'année 99 La BILIPO)

Ce premier roman qui a du souffle et de vrais personnages, ménage une belle surprise finale. (Claude Mesplède, Polars France)

Sur un sujet sensible, l'auteur évite les clichés et les charges pour se consacrer aux réactions des gens simples… A noter également un final fabuleux…( L'Année de la fiction 98, Encrages)

25 déc. 2007

SERIE NOIRE A L'HUMA (nouvelle)

A l'amour...

C'était comme un champ où pousserait la boue. Un lac flasque et gris de terre en eau. Un gris de ciel triste, un gros gris comme un coeur de perdant.
On était dimanche après-midi. Depuis trois jours, la pluie battait son plein au-dessus de la Fête de l'Humanité. Un sale temps, comme d'habitude. Dieu n'aime pas les communistes...
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VACHETTE'S BLUES (1997)

La montagne rougeoyait comme une peau de rousse après un coup de soleil. Des dizaines de petits points noirs dévalaient les pentes en venant à ma rencontre. J'aurais dû me méfier(...) Je voulus me lever. Une vache énorme était en train de tricoter , assise sur mon ventre, les pattes croisées. Une seconde vache vint s'assoir sur les genoux de la première. Et puis une autre et encore une (...) Je réussis néanmoins à pousser un grand cri.

- Mort aux vaches !
Les bovidés disparurent instantanément et j'ouvris les yeux. tout me revint alors, ou presque, de la nuit précédente...
Cette maison d'édition n'existant malheureusement plus cet ouvrage qui contient également une nouvelle de Marc Villard "Rosario"est disponible sur commande auprès de l'auteur

A propos de Vachette's Blues :
Texte rapide, enlevé, efficace. ( Bruno Corty, Le Figaro, 18/12/1997 )

L'intrigue comme la construction proprement originale et les points de vue narratifs en font une nouvelle aussi atypique que savoureuse. ( Renaud Monfourny, Les Inrockuptibles, n° 133 du 07/01/1998)

L'auteur manie avec brio les modes narratifs "subjectifs" et "objectifs". La trame de l'histoire n'en est pas moins brillante (...) vraiment à découvrir. ( Roger Marti, revue Polar, février 1998 )

Surprenant jeune auteur, s'il travaille son écriture sur la longueur d'un roman, il fera à coup sur parler de lui. ( Mix n°45 )

24 déc. 2007

FINALE

(Nouvelle écrite à mes débuts en 1994)...
Ce soir, le plus important de sa vie de téléspectateur, Louis sent qu'il ne verra pas Platini et les autres, et ça, ça le rend triste. Triste à mourir.
Il tend à Marcel la clé et le tube de métal. Le chef, couché sous la machine, empoigne les outils en aveugle. Il gueule presque aussitôt.
-Putain, mais t'es con ou quoi, j't'ai demandé la clé de vingt, celle-là c'est la clé de dix-huit.
La clé s'envole dans l'air pour atterrir dans les cailloux. Louis se penche vers le sol.
-Ecoutez chef, on ne pourrait pas réparer demain ? Vous savez, ce soir il y a le match.
-Tu peux faire une croix dessus, on en a jusqu'à dix heures au moins. T'avais qu'à faire attention...