28 mai 2012

UNE DECOUVERTE

Vu sur un mur, dehors, dans la rue, sans prétention revendiquée comme photographe du silence. Des clichés photographiant le vide et le manque et pourtant incroyablement humains, ou alors justement pour cela. J'ai rencontré hier Julia Collaro qui vendait son travail avec délicatesse et modestie et je me suis dit que j'avais eu de la chance. Elle expose dans la rue, sur les murs, elle vend pas cher de merveilleux souvenirs et c'est beau, doux et émouvant. Voilà, on ne me lit pas beaucoup alors j'envoie ce message aux contre-jours et surexpositions qui nous réunissent. La photo qui suit n'est pas d'elle, mais son site plutôt frustre est néanmoins dans mes lieux préférés, suffit de cliquer, vous serez pas déçus.

5 mars 2012

Ciel mon carré



Des ronds oui, des bulles des amalgames des traînées des masses des roseurs des noirceurs des orages et tutti quant i mais des carrés, j'en avais jamais vu.
J'en reste quoi, non coi, enfin surpris.
Mais c'est beau pas à dire

2 janv. 2012

Bobonne Année


allez, soyons heureux !
Si on se souhaite les voeux c'est bien qu'on est encore là.
Des fois en mauvais état, ou un peu poussifs,
mais là quand même.
On a pas fini de râler, bien sûr, contre les faux-culs
les faux nez, les faux seins mal siliconés
de s'interroger sur qui se reposer
surtout quand on nous dit que l'oreiller va bientôt contenir des coquilles de noix.
Mais enfin, l'amour, l'amitié, le respect, la beauté des choses et des êtres
s'il n'en restait ne serait-ce même qu'un fragment, ça vaudrait le coup quand même.
alors voilà, bobonne année à tous ceux que j'aime et pis merde
à ceux que j'aime pas.
Je sais, ça ne se fait pas, mais bon, ils me lisent pas, alors ça mange pas de pain.
Peace Love et poing levé

18 oct. 2011

Oh oui


Plus j'aimerai la vie
moins la mort ne me fera peur
elle fera partie de moi
comme élément constitutif
et non pas comme une fin.

Aimer le présent rassure sur l'avenir.

Il n'y aura aucun moment où la curiosité ne l'emportera sur la désespérance
et si la souffrance devient trop forte à endurer,
c'est elle-même que je triturerais pour me faire une idée.

Il n'y a pas de fin en soi
pas d'arrêt à ce que l'on peut aimer
pas d'autre but dans la vie que l'attrait et le mouvement
permanent, immobile ou bien courant.

A Henry Miller qui disait "je vis tant que je ne suis pas mort"
je rajouterais "je vivrais jusqu'au bout"

La vie est une quête sans fin et c'est ce qui la rend belle avec ses étapes,
ses paliers ses marches et ses redescentes, ses regards
à la fenêtre, ses jours de pluie et de plein soleil,
ses souffles comme des baisers d'amours,
ses rages comme des mals de dents
ses sourires d'enfants, ses odeurs d'antan,
la haine par moments à repousser dans les vents,
le regard du temps le besoin de l'instant,
l'encore à venir et déjà
tout cet accompli.

J'aime, oui, j'aime la vie
comme un mannequin derrière sa vitrine, chaque jour
habillé de nouveau, chaque jour
sous le regard, chaque jour émerveillé
du dehors
à éprouver mon dedans.

Merci au ciel d'avoir des nuages pour
la chaleur du soleil un instant voilé.

17 oct. 2011

BIBLIOGRAPHIE

4 livres, quelques dizaines de nouvelles, dont plusieurs en ouvrages collectifs, et une tonne de pages jetées ou cachées dans l'ordinateur. Sera-ce jamais assez...
Cliquer ici ou sur les titres de romans pour ouvrir la biblio complète

20 avr. 2011

LES NUAGES PASSENT ET LE SOLEIL LUIT

Coeur léger

le bourdon s'est envolé
au rayon d'une lune d'été
et voici à l'arrivée
un sourire d'antan
l'aube d'une maman
comme si un seul instant
devenait tout le temps
comme si l'on pouvait
sans jamais l'oublier
aimer toute sa vie
sans jamais s'ennuyer


13 déc. 2010

INFLAMMABLE

Un thriller populaire. Du théâtre pour se serrer autour d'un brasero
Une pièce où les rires et les joies côtoient les peines et les colères.
en quelque sorte une pièce de boulevard périphérique.

(voir à suivre les extraits et interviews des acteurs dont Xavier Mathieu et du metteur en scène)

inflammable présentée par la Cie Jolie Môme


Inflammable: le nouveau spectacle de la compagnie Jolie Môme
envoyé par krassnaialilie. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

5 oct. 2010


Beau, comme il était
Beau et malade pour lui
pour se faire peur
se dire qu'il n'y a plus
d'espace
pas de lueur en face.
aimer tant le monde qu'il
voudrait le quitter, le garder
dans l'esprit et l'emporter
au loin,
l'accompagner ailleurs
où survit la douceur
l'amour des êtres et des corps
la rencontre des coeurs
pour y vivre,
un jour, toujours,
à la vie, à la mort,
heureux enfin de ne plus dire
encore

16 sept. 2010

J'étais chez moi



Tout allait bien
Et puis la vie est ainsi
une fois beige, une fois grise
et de temps en temps colorée

qu'importe pourtant le temps et l'espace si le centre n'existe pas qu'importe le vent s'il ne souffle pas
Que faire de tout le fatras qui obscurcit le jour
Les ensembles mélangées et les conduites intimes ?
S'afficher, s'afficher un peu
chez soi, dans le ventre et la tanière
dans les battements des ventricules
Etre un Lascaux sans peintures
une flamme sans feu
un territoire sans coup férir
un simple voeu,
une façon de rire
être aimant, si possible
avec constance
ou bien naître rien sans fond
une épuisette à rêves
un bistouri sans chant




une épingle à mâchonner sans cesse, un drôle d'air dans le regard
l'idée d'avoir peut-être oublié quelque chose
sans savoir vraiment quoi
s'en fichant un peu mais
sans toutefois parvenir à oublier cette absence.

22 févr. 2010


Poussait le riz comme des rochers
sur la mer de chine
et le rire des enfants oublieux
des tourments du typhon
Le passé au présent
les fourmis le veulent entreprenant
et cyclotique en attendant
l'après que les anciens colons
craignent moins bien
moins beau.
Au pied des maisons, dans les ruelles serrées
le Phô se nouille dans le bouillon
et les baguettes piquent et extirpent
le repas du matin.
Comment pourrais-je dire la grâce de ces instants
mordorés où je gambadais gaiement
à la recherche de je ne sais quoi,
et pourtant sûr de moi.

8 sept. 2009

EN CE TEMPS LA


en ce temps là vivait la peur
et la maladie
et l'on ne savait plus très bien qui des deux était l'oeuf
ou la poule.

On lisait la télévision en mangeant de la haine
On parlait au vent et il pleuvait des canicules

En ce temps là des hommes vivaient dans des cartons
et peignaient sur les murs
mais on était pas à la préhistoire
enfin, il parait !!!

Moi je m'en souviens plus
j'ai oublié le monde, le soleil et la mer
je vis ailleurs, à l'intérieur
là où il reste un peu de lumière verte

je nage chaque jour à contre courant
sans penser aux algues qui collent à mes doigts
je pense à toi et mon corps frôle les coquillages
je suis bien à rêver encore

10 mars 2009

Tout ce silence sur le ciel

Un matin
au monde peu intéressé
j'étais né

envie de dire oui
d'entendre non

Si on buvait un coup
un verre de vain
par exemple

29 déc. 2008

LA VIE NOUS APPARTIENT

On va parmi les rennes
on fait croiser nos bois
cou droit
et finalement se retrouver
la bouche lappant le lait
l'échine courbée
au sol
à regarder du coin de l'oeil
les étoiles qui guettent
chevreaux apeurés par la lune.

A quand le réveil des baffoués ?
A quand l'appétît revenu
pour les choses de la vie.

22 mars 2008

DANSER

Quand je danse j’ai l’impression que rien ne pourra me rattraper
Le monde est ouvert sous mes pieds
L’espace est offert
Pas de frein à l'envol
Pas de rênes sur mon torse
Je danse et vogue avec soupirs
les sueurs coulent à fleur de peau
Je plane, ris
Je cours plus loin
Rien ne peut m'arrêter
Pourtant
devant
cet horizon
cette clarté
Le bonheur
Une idée
Partir toujours
Et toujours
Rester.

31 déc. 2007

SANS DESSUS DESSOUS

Toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite...

Raymond ne se souvenait pas à quel moment précis il avait essayé pour la première fois une petite culotte de sa femme. Mais cela datait de deux ans au moins. A l'époque, sans pour autant avoir ressenti ce besoin irrépressible de tenter lui-même l'expérience, il s'était déjà longuement interrogé sur les sensations que Solange pouvait bien éprouver à leur contact ? Quel féminin secret elle cachait là ?
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30 déc. 2007

LE MARTYR DE LA CITE (2007)

Des flammes hautes de vingt mètres à partir du dixième étage. Echappées des fenêtres lèchent les parois bétonnées de la tour. Embrasent, hurlent, luisent, rouges. Rouges comme la banlieue du même nom. Rouges comme le sang des innocents. Ceux qui n’ont rien demandé, rien décidé mais qui subissent tout. Rouges comme des yeux fatigués après une nuit à décharger les camions où tout simplement à ne pas trouver le sommeil, faute de boulot à envisager. Rouges comme d’avoir trop regardé la télé sans se douter qu’un jour on y passerait...
Diponible aux éditions du rocher
A propos du Martyr quelques liens

http://www.encres-vagabondes.com/magazine/gatinet.htm

http://www.passiondulivre.com/livre-10603-le-martyr-de-la-cite.htm
http://www.salondupolar.com/pages/live/gardavue.htm

29 déc. 2007

Alexandre prend un bain (nouvelle de l'année...ouh la la)

-Je ne suis vraiment qu'une merde, une sale petite merde de rien du tout ! marmonne Alexandre à mi-voix.
Les doigts écarquillés, ses pieds reposent en tête de baignoire sur les robinets ouverts. La nuque s'appuie à l'opposé, au rebord d'émail blanc, et il tient sa bouche au ras de la mousse. Du coin de l'oeil, il peut apercevoir le trésor de sa femme. Une multitude de pots, tubes, flacons, petits ou grands, alignés savamment sur trois étagères.
La crème de jour côtoie celle de nuit, des ampoules pour l'éclat des yeux font pendant à d'autres contre les rides. Il y a aussi une batterie de masques gommant, régénérant, exfoliant, à l'usage du matin, du midi, du soir; des baumes embellisseurs, comme si elle en avait besoin; trois shampooings différents et des trucs inconnus pour l'homme ignare. Bref, le matériel classique nécessaire à l'équilibre d'une femme. Ou plus exactement, à l'équilibre de la femme du raté.
Car voilà ce qu'il est, un raté, une merde...
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27 déc. 2007

CASH CASH A FRISCO (2000)

Finir dans une boîte de rollmops, devenir propriétaire d'une escadre de limousines, atterrir dans le lit d'un gay bedonnant ou bien créer la sensation littéraire du nouveau siècle grâce à un manuscrit inédit de jack Kérouac, Edmond ne sait que choisir. Partagé entre l'appât du gain et sa soif d'amour pour la fille du petit chaperon rouge made in USA, poursuivi par tout ce que la ville compte de tordus, le reporter du Routard va finalement découvrir au pied du Golden Gate Bridge que la pureté se paye cash...

Hachette Editions (tableau de M. Auboiron)

26 déc. 2007

ERNESTO (nouvelle de 2004 parue dans Ligne noire)

......Il partit en courant, se tenant le visage dans les mains et lorsqu'il émergea de l'impasse il s'arrêta une seconde, se retourna vers moi et cria "espèce d'enfoiré, tu m'as pété le nez". Puis il disparut dans l’avenue sans demander son reste. Lorsque je retournais au café, je les trouvais tous sur le trottoir. Certains, la tête basse, donnaient des billets à ceux qui avaient parié sur moi. Les yeux de mes supporters brillaient de fierté respectueuse et ils me laissèrent passer en me faisant une haie d'honneur. Je rentrais dans le bar et payais une tournée générale puis je m’éclipsais.......... cliquez ici pour lire en entier

METASTADE (1998)

Ils nous avaient menti. Trompé, roulé dans la farine.
Ils avaient dit, sûrs de leur fait :
" Jamais vous ne les verrez s'implanter ici".

Pourtant l'avant-garde des envahisseurs pointait son nez avec arrogance et la magie commençait à opérer. Les esprits s'abandonnaient. Bientôt la ville entière tomberait entre leurs mains.
Kobanocla sortit de derrière la pile de sacs de ciment, agrippa le haut de la palissade et d'un mouvement souple sauta à l'intérieur du chantier. Devant lui, les vigiles se dirigeaient vers l'entrée du Grand Stade, leurs chiens muselés à la botte...
La maison d'édition n'existant plus, possibilité de se procurer l'ouvrage sur demande à l'auteur

A propos de Métastade :
On est immédiatement emporté par cette histoire grâce au style à la fois limpide et vif.(…) Ce premier roman révèle des qualités d'écriture certaines.
(Les crimes de l'année 99 La BILIPO)

Ce premier roman qui a du souffle et de vrais personnages, ménage une belle surprise finale. (Claude Mesplède, Polars France)

Sur un sujet sensible, l'auteur évite les clichés et les charges pour se consacrer aux réactions des gens simples… A noter également un final fabuleux…( L'Année de la fiction 98, Encrages)

25 déc. 2007

SERIE NOIRE A L'HUMA (nouvelle)

A l'amour...

C'était comme un champ où pousserait la boue. Un lac flasque et gris de terre en eau. Un gris de ciel triste, un gros gris comme un coeur de perdant.
On était dimanche après-midi. Depuis trois jours, la pluie battait son plein au-dessus de la Fête de l'Humanité. Un sale temps, comme d'habitude. Dieu n'aime pas les communistes...
Cliquez ici pour lire la suite

VACHETTE'S BLUES (1997)

La montagne rougeoyait comme une peau de rousse après un coup de soleil. Des dizaines de petits points noirs dévalaient les pentes en venant à ma rencontre. J'aurais dû me méfier(...) Je voulus me lever. Une vache énorme était en train de tricoter , assise sur mon ventre, les pattes croisées. Une seconde vache vint s'assoir sur les genoux de la première. Et puis une autre et encore une (...) Je réussis néanmoins à pousser un grand cri.

- Mort aux vaches !
Les bovidés disparurent instantanément et j'ouvris les yeux. tout me revint alors, ou presque, de la nuit précédente...
Cette maison d'édition n'existant malheureusement plus cet ouvrage qui contient également une nouvelle de Marc Villard "Rosario"est disponible sur commande auprès de l'auteur

A propos de Vachette's Blues :
Texte rapide, enlevé, efficace. ( Bruno Corty, Le Figaro, 18/12/1997 )

L'intrigue comme la construction proprement originale et les points de vue narratifs en font une nouvelle aussi atypique que savoureuse. ( Renaud Monfourny, Les Inrockuptibles, n° 133 du 07/01/1998)

L'auteur manie avec brio les modes narratifs "subjectifs" et "objectifs". La trame de l'histoire n'en est pas moins brillante (...) vraiment à découvrir. ( Roger Marti, revue Polar, février 1998 )

Surprenant jeune auteur, s'il travaille son écriture sur la longueur d'un roman, il fera à coup sur parler de lui. ( Mix n°45 )

24 déc. 2007

FINALE

(Nouvelle écrite à mes débuts en 1994)...
Ce soir, le plus important de sa vie de téléspectateur, Louis sent qu'il ne verra pas Platini et les autres, et ça, ça le rend triste. Triste à mourir.
Il tend à Marcel la clé et le tube de métal. Le chef, couché sous la machine, empoigne les outils en aveugle. Il gueule presque aussitôt.
-Putain, mais t'es con ou quoi, j't'ai demandé la clé de vingt, celle-là c'est la clé de dix-huit.
La clé s'envole dans l'air pour atterrir dans les cailloux. Louis se penche vers le sol.
-Ecoutez chef, on ne pourrait pas réparer demain ? Vous savez, ce soir il y a le match.
-Tu peux faire une croix dessus, on en a jusqu'à dix heures au moins. T'avais qu'à faire attention...